Bernhard RÃœDIGER

Né en 1964 à Rome

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Bernhard RÜDIGER, sculpteur, artiste théoricien et initiateur dans les années 90 du collectif d’artistes Lo Spazio di Via Lazzaro Palazzo à Milan. Il enseigne aujourd’hui à Lyon après avoir été professeur à Tours et à Valenciennes et artiste résidant à l’école d’art de Bourges.
« Nourrie d’une double culture allemande et italienne, sa démarche complexe oscille entre sculpture, théâtre et architecture. » (1) Les œuvres de B. RÜDIGER poussent le spectateur à éprouver de manière radicale une expérience physique avec le corps et l’espace.
Manhattan Walk résulte de la transcription visuelle d’enregistrements acoustiques des rues de Manhattan. Elle est constituée de deux rouleaux de papier photo de 12 mètres, disposés symétriquement. Elle est reproduite et diffusée sous la forme d’un multiple de 12 pièces.
« Durant son séjour en Israël, au début de la deuxième Intifada, Bernhard RÃœDIGER fait l’expérience d’une impossibilité, celle de rendre compte par la photographie du climat de guerre qui règne autour de lui […] Pour s’écrire comme pour se photographier, l’évènement doit s’articuler d’abord dans un rapport au temps et se dégager d’une perception exagérément prise aux rets du réel[…] Pour ce faire, en avril 2001, il tente de retrouver la tension guerrière moyen-orientale, qui reste à bien des égards celle de l’occident, non plus au cÅ“ur du conflit, mais dans le centre névralgique de la culture occidentale : New York, Etats-Unis. A quelques mois du grand ébranlement géopolitique du 11 septembre, il tente une nouvelle approche, dans un lieu où la violence ne menace encore que de façon opaque et diffuse.
Marchant des heures durant, muni de deux micros sur un parcours d’environ 60 km à Manhattan, Brooklyn et dans le Queens, il enregistre en stéréo et au plus près, la réalité sonore. Après une analyse numérique de la bande-son de 18 heures, des fragments choisis sont reproduits sur papier photographique. Le champ sonore se transforme en une sorte de suaire de la rumeur du monde. » (2)
La référence à MONDRIAN
Sur un mode comparable, entre 1942 et 1944, Piet MONDRIAN avait utilisé des rouleaux de scotch coloré dans ses séries Boogie Woogie et New York City pour fixer le caractère de la métropole américaine suspendue entre indifférence et tragédie.
L’exposition XXè FIN (Köln,2002, Galerie M. Rein, Paris,2004 et München, 2005)
Dans cette exposition B. RÃœDIGER expose face aux rouleaux, des sculptures en bronze sablé, l’une d’elles abrite une cloche fondue par l’artiste et sonne le glas à intervalle régulier. Nous voilà donc regardeurs, et néanmoins enroulés dans un flux, rythmé d’un tempo, chaque coup de cloche provoquant le réveil brutal du spectateur contemplatif que nous sommes. B. RÃœDIGER expose en Europe depuis 1985. AV

(1) Galerie de l’Ecole des Beaux-Arts de Nantes, ville de Nantes.
(2) Site d’art contemporain, portail des arts plastiques : http://www.exporevue.com/magazine/fr/rudiger.html
Autres sources :
Site de l’artiste : http://www.bernhardrudiger.com/en/expos/19/xx-fin
Site d’informations culturelles : http://archive.photographie.com/?evtid=104604&secid=2

Artothèque de l'Aisne

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Bernhard RÃœDIGER

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RÃœDIGER

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Bernhard

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