Konrad KLAPHECK
Conrad KLAPHECK (prononcer clappe-eck) est né le 10 février 1935 à Düsseldorf, dans une famille d’historiens d’art.
Il découvre ce qui sera une des thématiques essentielles de son œuvre en 1955: en peignant de la façon la plus réaliste possible une simple machine à écrire, il met en place le premier élément d’un vocabulaire de machines et d’objets usuels (machines à coudre, fers à repasser, bicyclettes…) qu’il enrichira jusqu’aux années les plus récentes… En opposition à l’abstraction qui domine alors, il peint de façon très objective. Il semble prolonger l’esthétique de la Nouvelle Objectivité allemande, mais la valeur symbolique de ses objets le rapproche du surréalisme.
« Après un assez long séjour à Paris en 1955-56, où il se familiarise avec l’Å“uvre de DUCHAMP et de ROUSSEL, BRETON le reconnaît en 1961 comme le représentant de la troisième phase du Surréalisme et compare ses tableaux en 1965 aux machines célibataires des dadaïstes. » (3)
« Peignant la machine à coudre de ma logeuse […], je réalisais que ce que j’étais entrain de faire devenait plus que la copie modeste de la technique ménagère. Dans les lignes courbes du torse de la machine, dans la tête luisante avec guidée de fil, pied et aiguille, je reconnus Lilo, de laquelle je m’étais séparé après une querelle. Une partie de mon chagrin et du sien avait coulé dans le tableau … » C. KLAPHECK (2)
Ces objets quotidiens, à la fois familiers et étranges, sont pour le peintre autant de portraits de lui-même ou de ses proches. « Au-delà d’une mythologie personnelle, ces « monstres insolites » constituent également un inventaire de notre civilisation technique, un bilan tantôt amusé, tantôt circonspect de l’âge industriel. » (1)
« KLAPHECK donne à ses tableaux représentant des machines à écrire, des machines à coudre, des téléphones ou des robinets des titres choisis : les  Censeurs, 1963, Le  Fils à maman, 1963, Épopée, 1975 ; titres qui, comme ceux de KLEE, ajoutent une dimension nouvelle au tableau. » (3)
KLAPHECK expose depuis 1959. Il acquière une position internationale grâce à une première rétrospective de ses œuvres organisée à Rotterdam, Bruxelles et Düsseldorf en 1974. À Paris, son œuvre a été régulièrement présentée à la Galerie Maeght de 1980 à 1990 et depuis 1990 à la Galerie Lelong.                                                   CT et AV
Sources :
1 Site du musée d’art moderne de Strasbourg, Conrad KLAPHECK, www.musees.strasbourg.eu/sites_expos/KLAPHECK/KLAPHECK_INDEX.HTML
2 Conrad Klapheck, « Klapheck » in Repères, Cahiers d’art contemporain n°20, 1985, Galerie Maeght Lelong.
3 Dictionnaire de la peinture Larousse : www.larousse.fr/encyclopedie/peinture/Klapheck/152798