Ses dessins en noir et blanc, assez proches d’une esthétique de la bande dessinée, montrent sous forme de séries le monde de l’enfance, des portraits de proches, de passants ou d’acteurs connus, ou comme ici, un hommage aux « simples dames »

La série Simples dames, 2005 :
« Tous les dessins représentent des femmes vêtues de costumes des années 1930 : costumes de bain, de soirée, de golf, et de tous les jours. Coiffées à la mode des années 1930 (coupe au carré très court), elles sont dessinées chacune sans décor.

Ces dessins représentent des femmes que l’émancipation commence à toucher. Ces femmes, « simples dames », nous font face comme autant de singularités et de provocations. Sans violence, sans revendication autre que celle d’être là, devant
nous, ces femmes qui nous font face, nous interpellent. »
Caroline Pillet *

On reconnait dans cette sérigraphie une allusion à la modernité du début du XXème siècle : le motif de la robe est inspiré de l’abstraction géométrique (plus précisément de MONDRIAN et de l’esthétique De Stijl, mouvement hollandais 1917 – 1930.)

Les sculptures et installations

Virginie BARRE créé des mannequins aux allures de personnages réels, à la présence étrange et inquiétante, évoquant une atmosphère empruntée aux grands standards de la TV, du cinéma ou de la littérature policière ; ou bien ce sont des figures de super héros ramenées à une super-normalité ( Fatbat qui est un Batman
devenu obèse). Ses installations suscitent dans le même temps l’effroi et le rire, car l’effet de réalité qui surprend le spectateur est immédiatement contredit par l’aspect factice volontairement mis en évidence.

L’approche littéraire

Virginie BARRE rédige aussi un roman noir autobiographique ; elle écrit à la manière des faits divers, les comptes-rendus de ses installations. Elle collabore à plusieurs reprises avec un écrivain, avec le souci de mêler la fiction à leur autobiographie. 

AV

* Site d’informations culturelles : paris-art.com. Caroline Pillet, art critique, Virginie Barré, Simple Dames, 04 fév.-19 mars 2005,
Paris 6e. Galerie Loevenbruck
Source complémentaire: site officiel du palais de Tokyo : http://www.palaisdetokyo.com. Virginie Barré, exposition Notre
histoire… une scène artistique française émergente, 2006.